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L'association Sibylline Océans défend l'intégrité des fonds et faune marins dans de nombreux océans de par le monde face aux multiples menaces. Voici que justement le mégaprojet de câble sous-marin électrique THT dans le Golfe de Gascogne des compagnies RTE et REE vient menacer l'océan à proximité du siège de Sibylline Océans à Mimizan. Aussi, l'association après étude détaillée du dossier d'INELFE a remarqué plusieurs erreurs, approximations dans le dossier et surtout de sérieux risques sur les fonds et faune marins, et en fait part à INELFE/RTE le 18 janvier qui est resté sans suite.
Aussi, son directeur face au silence de RTE et sa filiale INELFE, a interpellé le 2 févier les Préfets des Landes, Gironde et Pyrénées-Atlantiques et la Région Nouvelle Aquitaine et exigé une réponse au fond dans les meilleurs délais.
A suivre les réponses des autorités préfectorales la Région, la Commission nationale du débat public (CNDP) et finallement RTE à l'ensemble de ces questionnements et problèmes pertinement identifiés par l'association Sibylline Océans .
CONTRIBUTION, 18 janvier 2018
Monsieur,
Dans la présentation du projet, vous vous engagez à respecter l’environnement (http://www.rte-france.com/fr/projet/golfe-de-gascogne#). Or, à la lecture du dossier de concertation « Interconnexion électrique France-Espagne par le Golfe de Gascogne », la méconnaissance de cet environnement par vos services nous interpelle quelque peu, que ce soit au niveau de l’appréciation, quand elle existe, des champs électriques et électro-magnétiques, de la chaleur dégagée par les câbles enterrés ou ensouillés, que du nombre de décibels au cours des phases de mise en place ou de fonctionnement.
En p 52/100, nous sommes en mesure de vous apporter les publications scientifiques contradictoires à ce que vous affirmez avec certes une différence entre les types de câble. Aucune information quant à la structure précise des matériaux utilisés n’est donné.
En P 63/100 : Comme pour la partie terrestre, le champ magnétique induit par les câbles sous-marins est comparable au champ magnétique terrestre.
C’est totalement inexact et en fonction de la section des câbles, que nous n’avons pas, les champs électriques et électromagnétiques varient et n’ont strictement rien à voir avec le champ EMT. Bien que le nombre d’études spécifiques soit relativement limité, aucune n’a démontré d’impact significatif, particulièrement lors des suivis de la faune marine au voisinage des liaisons opérationnelles existantes.
En 2010, il existait plus de 300 publications scientifiques sur le sujet, émanant principalement du Royaume-Uni, des Pays-Bas et du Canada en moindre mesure.
Aucune espèce n’est mentionnée. S’il y a eu des suivis, où sont les rapports ? Rien ne peut être analysé, le public doit-il vous faire confiance et vous croire sur parole ? Vus les enjeux financiers, permettez-nous d’en douter.
En p 63/100, vous mentionnez les bruits :
Les travaux de pose, d’enfouissement ou de fixation des câbles, ainsi que les interventions ponctuelles de maintenance, pourront au mieux gêner certaines espèces mobiles qui prendront la fuite et au plus détruire les espèces sessiles* (fixées) qui n’auraient pas évité le contact avec les équipements et ouvrages.
De quelles espèces parlez-vous, avec quelles conséquences en fonction de chacune d’elle ? Et pour celles que vous comptez détruire, quelles informations pouvez-vous nous transmettre ?
Les navires et travaux d’installation des câbles génèrent des bruits sous-marins. Ceux-ci restent de manière générale de l’ordre de ceux engendrés par le passage des navires et limités à la seule durée du chantier.
Combien de décibels ? Quelle étude sur la propagation de ce bruit (distance, persistance) ? Ou se trouvent ces données ?
Les risques de nuisance et la sensibilité acoustique sont particulièrement renseignés pour les mammifères marins. Pour ces espèces, les niveaux sonores et les gammes de fréquence engendrés par les travaux n’atteignent pas des niveaux pouvant générer des lésions permanentes et seul un comportement de fuite devrait en résulter.
Dans votre tableau « facteurs à considérer pour l’implantation des ouvrages » (p 65/100), vous indiquez que les seules espèces sensibles au bruit sont les « mammifères marins ». A titre d’exemple, nous vous renvoyons aux études de Michel André, bioacousticien, sur les conséquences de l’impact acoustique sur les mollusques et la létalité induite en fonction de la fréquence. N’ayant vocation à nous substituer à vous, il s’entend que les études en la matière ne se limitent pas à ces animaux. Vos informations ressemblent à celles parfois rédigées sur certains blogs généralistes d’ « amoureux » des cétacés. On pourrait s’attendre à un peu plus de sérieux de la part d’une compagnie telle que la vôtre.
Nous cherchons encore des informations sur la chaleur dégagée par les câbles sous-marins (effet Joules). Quel sera l’impact sur les espèces benthiques et quelles seront les espèces touchées, les connaissez-vous ?
De même, quelles seront les conséquences sur la pêche de la désertion des espèces, qu’elles soient commerciales ou qu’elles soient un maillon de ces espèces commerciales ?
Nous ne nous attarderons pas davantage sur le flou artistique des conséquences de vos travaux sur la faune marine.
Sachant que ce document de concertation vise à informer le public, de deux choses l’une : ou le travail en amont n’a pas été fait, ce qui nous semble improbable, ou la désinformation du public, aux fins de justifier un nouveau grand projet inutile, en est l’intention première.
L’association Sibylline Océans s’oppose donc fermement à la destruction de la faune marine par le réseau RTE ou tout autre protagoniste, armée comprise que vous mentionnez d’ailleurs en p 64/100 bien que la « gêne » soit plutôt liée à l’utilisation des sonars actifs selon un point de vue scientifique prouvée.
Recevez l’expression de nos salutations distinguées
Association Sibylline Océans
Mimizan-plage (40200)
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