jueves, 1 de agosto de 2019

Fusion nucléaire / ITER : un fiasco ruineux et inutile

Banderoles « Stop-ITER, oui aux énergies renouvelables » et « Sortir du nucléaire, c'est possible », Pertuis, août 2009. Wikipédia.
Les promoteurs de la fusion nucléaire ou, plus exactement de la fusion thermonucléaire, promettent de recréer sur Terre ni plus ni moins qu'un « soleil en tube à essai » pour obtenir une source d'énergie « propre, sûre et illimitée ». Est-ce possible techniquement et économiquement ? A quels horizons et avec quels risques ?
ITER, le programme international de fusion thermonucléaire le plus emblématique, attire l'attention à de multiples niveaux : ses budgets de construction initial (5 milliards d'euros-Mds€), actuel (20 Mds€) et prévu en 2025 (25 Mds€), mais aussi sur ses retards chroniques : une fin de construction initialement prévue en 2016 et maintenant peut-être vers 2025. Aussi, avec autant de moyens et d'attentes, quels sont les progrès et les risques de ce réacteur de recherche? Quel rôles l'Espagne et la France jouent-ils dans ITER ?
En fait, selon plusieurs physiciens, dont deux lauréats du prix Nobel de Physique (dont Pierre-Gilles de Gennes), ITER, le plus grand et le plus coûteux projet scientifique et d'ingénierie de l'histoire fait face à des problèmes et barrières structurels insurmontables. En fait, il s'avère être un FIASCO technique et ni plus ni moins qu'une gigantesque ARNAQUE ! En effet, malgré un macro-investissement de 25 Mds€ et ensuite d’un coût de fonctionnement (de 2025 à 2040) évalué de 37 à 52 Mds€ et malgré ses dimensions disproportionnées (près d'un demi-million de tonnes), le réacteur de recherche ITER ne produira JAMAIS d'électricité ou ne pourra pas démontrer que le concept de fusion puisse fonctionner à l’échelle industrielle. En outre, son bilan électrique (pour 1 GWh d'électricité consommée, seulement 1,6 GWh d’énergie obtenu, au lieu des 10 GWh annoncés) et son bilan carbone sont désastreux. De plus, les phases de mise en œuvre sont annoncées à des horizons de plus en plus lointains : un réacteur de démonstration peut-être à partir de 2055 et un autre, industriel, depuis 2080... Bien trop tard face à l'urgence climatique et à contre-courant de la transition énergétique alors que les technologies renouvelables fiables et peu coûteuses, telles que solaire photovoltaïque et l'éolien, sont déjà disponibles et permettent l'autoconsommation d'électricité et l'utilisation des réseaux électriques localement.
Du coût actuel de construction d'ITER à 20 milliards d'euros, l'UE en paie plus que la moitié (11,7 Mds€ soit 4,7 Mds€ de plus que prévu) au détriment d'autres programmes de R&D et même d'aide alimentaire ! L'Espagne, via son quota à l'UE, finance également ITER et abrite deux organisations : le programme européen Fusion pour l'énergie (F4E) à Barcelone et EUROfusion, avec le Laboratorio Nacional de Fusión du CIEMAT à Grenade. La France qui héberge le projet de réacteur et ITER Organization à Cadarache (Bouches du Rhône) assume une part encore plus importante du budget, soit 0,6 Mds€ plus le cout des infrastructures (par l’Etat et la région PACA).
A l'occasion du 3ème Forum Social Anti-Nucléaire, organisé à Madrid le 1er juin 2019 (https://movimientoibericoantinuclear.com/fsma-2019/), le Réseau de Soutien Mutuel en réponse aux Mégaprojets Énergétiques a analysé ces sujets en profondeur- détails dans la présentation Fusion nucléaire / ITER : un fiasco ruineux et inutile.
  • ITER: L'arnaque du siècle: la fusion toujours dans 50 ans ! 
  • "Pas cher, rapide et petit est quelque chose que la fusion ne sera jamais" (un physicien d’ITER).
Voir aussi le post sur ce sujet en espagnol et catalan : "Fusión nuclear / ITER: un fiasco ruinoso e inútil"