lunes, 9 de junio de 2025

Cinefórum con el documental 'Vidas irrenovables': Ateneu del Pallars, Tremp (Rambla Dr. Pearson, 7), viernes 13 de junio, 18 horas

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Entre los asuntos tratados en nuestra asamblea de este pasado viernes 6 de junio destacamos en cabecera por su gran interés el anuncio de la proyección del documental Vidas irrenovables: naturaleza o miseria (que ya pudimos ver en Graus el pasado noviembre), que tendrá lugar en el Ateneu del Pallars de Tremp (Rambla Dr. Pearson, 7) el próximo viernes 13 de junio a las 18 horas. Esta actividad, coorganizada con el citado Ateneu, Salvem Lo Pallars y el Àgora pallaresa, tendrá formato de cinefórum con un coloquio y pica pica posterior. Una magnífica actividad para esa tarde, que no os dejará indiferentes (como bien saben quienes ya lo pudieron ver en Graus).
Os dejamos a continuación, para abrir boca, con su tráiler. 

 
Pero, además de esta nueva actividad, en la citada asamblea de este pasado viernes se trataron también los siguientes asuntos:
 
  • Por último, acordamos que nuestra próxima asamblea se llevaría a cabo presencialmente en Puente de Montañana el viernes 4 julio a las 18 horas.


*Debido a la extensión y formato del post, lo publicamos únicamente en castellano. Rogamos disculpas a nuestros compañeros y compañeras de La Franja y el Pallars Jussà.

Le black-out en Espagne et le mirage des interconnexions : éteindre le feu avec de l'essence

Avec la panne électrique historique qui a frappé l’Espagne le 28 avril, dont les causes restent encore à identifier et à expliquer, les dérives médiatiques et économiques prospèrent, proposant des solutions mirages, comme l'augmentation des interconnexions électriques avec la France.

Les lobbies de l'électricité répètent souvent (comme si cela rendait la chose vraie) qu'il existe un manque de capacité d'interconnexion électrique entre l’Espagne et la France, qui ne serait que de 3 %. Or, ce ratio a été calculé à tort et délibérément sur la base de la capacité installée (ce qui, techniquement, n'a guère de sens). De plus, celle-ci a considérablement augmenté ces dernières années (en raison de l'avalanche de méga-centrales éoliennes et solaires) pour atteindre 132 GW, abaissant ainsi artificiellement le taux d'interconnexion. En réalité, la capacité d'interconnexion devrait être calculée en fonction de la demande de pointe (qui pourrait nécessiter un soutien éventuel de la part des interconnexions), soit 38 GW (27 GW juste avant la panne). En réalité, les dix lignes d'interconnexion existantes avec la France ont une capacité réelle de 3,8 GW[1], soit plus de 10 % de la demande (7 points de plus que ce qu’affirment les lobbies), ont donc pu jouer un rôle crucial dans le rétablissement du système ibérique le 28 avril. En fait, la capacité d'interconnexion de la France avec l'Espagne dépasse celle de la France avec l'Italie et la Suisse[2]. Et tout cela sans oublier que, de toute façon, dès que la panne s'est produite, la France s'est automatiquement déconnectée du système ibérique, empêchant ainsi sa propagation à toute l'Europe (un aspect que ces lobbies semblent vouloir ignorer).

Par conséquent, la construction de nouvelles interconnexions n'est pas justifiée techniquement. Ils semblent également ignorer délibérément que le projet de ligne d'interconnexion Cubnezais (Gironde)-Gatika (Biscaye) traversant le golfe de Gascogne (actuellement en construction jusqu'en 2028 au moins, malgré une forte opposition citoyenne des deux côtés de la frontière) ajouterait 2 GW de capacité, qui s'ajouteraient à une ligne similaire en Catalogne (Figueras-Perpignan), ce qui porterait le taux d'interconnexion réel à plus de 15 %, un niveau plus que suffisant et conforme à l'objectif européen pour 2030. Il ne faut pas oublier non plus que son coût, de plus de 3,1 milliards d'euros (déjà près du double des 1,7 milliard d'euros initialement prévus) est financé par les consommateurs espagnols et français et les contribuables européens. En d'autres termes, plus précisément : ils financent une activité lucrative de l'oligopole espagnol de l'électricité, qui importe de l'énergie nucléaire bon marché de France pour la revendre au prix fort aux consommateurs, tout en exportant l'excédent d'énergie renouvelable à coût nul ! En bref, plutôt que de servir de filet de sécurité nécessaire, comme le prétend Red Eléctrica de España (REE), les interconnexions servent les seuls intérêts de l’oligopole dans sa course effrénée aux méga-profits.

N'oublions pas que la Commission de régulation de l'énergie (CRE), le régulateur français, a déclaré en 2024 que les deux projets de lignes d'interconnexion prévues à travers les Pyrénées (Navarre-Landes et Aragon-Béarn, d'une capacité totale de 4 GW pour un coût estimé – jamais respecté – à près de 5 milliards d'euros [3], le double par rapport à 2022) manquent de « bénéfices socio-économiques, encore incertains, en raison de l'incertitude sur l'acceptabilité locale et les niveaux de renforcement nécessaires ». De plus, elles créeraient des impacts très graves pour la biodiversité et les habitants des deux côtés des Pyrénées (un territoire particulièrement sensible) sans améliorer significativement la sécurité du réseau électrique.

En réalité, la sécurité électrique nécessaire à l'électrification des usages énergétiques, à la réindustrialisation et à la numérisation de l'économie, dans le cadre de l'objectif de décarbonation d'ici 2050, devrait réellement se concentrer sur une plus grande harmonisation et coordination européenne, comme l'a souligné le cabinet de conseils Aurora Energy Research : « ... une Europe interconnectée nécessite plus que des infrastructures physiques. Elle a besoin de protocoles communs, d'une coordination technique supranationale et d'une adaptation accélérée des systèmes électriques à un nouveau paradigme énergétique[4]. »

Ce effondrement inédit du réseau de transport d'électricité, géré par une REE privatisée, remet également en question son modèle hypercentralisé de déploiement des énergies renouvelables avec des méga-centrales (appartenant à des multinationales et des investisseurs financiers) sans planification adéquate et sacrifiant de vastes espaces naturels et des terres agricoles (dont des oliviers centenaires), expropriés en profitant, au nom d'un prétendu intérêt public, d'une loi franquiste de 1954, au profit d'intérêts purement privés. Ainsi, contrairement à une transition énergétique prétendument éco-sociale, on constate comment l'Espagne, vidée de ses habitants, se vide encore davantage (!) pour exporter de l'électricité vers des centres urbains lointains, alors que des espaces déjà artificialisés ou industrialisés et des toits inoccupés pourraient être utilisés pour l'autoconsommation (avec des batteries le cas échéant). De plus, il faut garder à l'esprit que les communautés énergétiques locales permettent aux consommateurs professionnels et particuliers de s'impliquer dans les économies d'énergie, la décarbonation et l'adaptation à l’implacable changement climatique (ouvrant la voie nécessaire à une véritable et essentielle transition éco-sociale). Celles-ci génèrent un réseau plus décentralisé, avec de multiples sources de production renouvelables et des systèmes de stabilisation adéquats, c'est-à-dire beaucoup plus robuste qu'un vaste et lâche réseau de transport basé sur des lignes à très haute tension qui peuvent rapidement propager des problèmes sur l'ensemble de son réseau (comme constaté le 28 avril).

L’avertissement de cette panne électrique devrait être une occasion claire pour le Ministère de la Transition Écologique et du Défi Démographique (qui est censé défendre l’intérêt général à long terme) de rétablir ces fondements de la transition énergétique pour garantir véritablement la sécurité du réseau et les intérêts des consommateurs, et pas seulement ceux de l’oligopole, de REE et des investisseurs financiers, les seuls qui bénéficieraient d’une augmentation des interconnexions pour spéculer et accroître encore leurs profits disproportionnés.

Interkonexio Elektrikorik Ez!!! (NON à l’interconnexion électrique!!!) et  

Plateforme unitaire contre l'autoroute électrique



[1] https://www.sistemaelectrico-ree.es/informe-del-sistema-electrico/intercambios/capacidad-intercambio

[2] https://www.elespanol.com/invertia/empresas/energia/20240604/francia-cierra-grifo-interconexiones-electricas-espana-planes-vinculantes-ue/860164442_0.html

[3] https://www.eleconomista.es/energia/noticias/13383585/05/25/europa-eleva-a-8091-millones-el-coste-de-las-nuevas-interconexiones-de-espana-con-francia.html

[4] La panne d'électricité montre qu'une Europe interconnectée a plus besoin de protocoles communs que de câbles (6 mai 2025) https://elperiodicodelaenergia.com/el-apagon-muestra-que-una-europa-interconectada-necesita-mas-que-cables-protocolos-comunes/