viernes, 26 de julio de 2019

Le projet de câble d'interconnexion électrique de RTE du golfe de Gascogne trébuche sur le Gouf de Capbreton : un communiqué du Réseau de Soutien Mutuel en réponse aux Mégaprojets Énergétiques

Communiqué de presse en espagnol:

Avec fort peu de publicité, Réseau de Transport d'Electricité (RTE) et Red Eléctrica de España (REE) ont fini par admettre, avec plus de 2 mois de retard, que leur mégaprojet de câble électrique THT sous-marin entre Gatika (Bizkaia, Espagne) et Cubnezais (Gironde, France) dans le golfe de Gascogne est confronté à de sérieux problèmes pour traverser le canyon du Gouf de Capbreton à proximité de Capbreton qui peut dépasser 4.000 mètres de profondeur. Cette réalité (instabilité du fond du Gouf de Capbreton) n'est pas nouvelle ni surprenante pour les experts et les ONG (1), mais les études de plusieurs millions d’euros de REE et RTE, avec des subventions européennes fort élevées (3,2 millions d'euros depuis 2017) ne l'avaient pas identifié ni commenté lors des réunions publiques (2).
Ainsi, avant même de commencer, ce mégaprojet est déjà arrêté, pour au moins plusieurs mois, annonçant une augmentation prévisible du budget, déjà démesuré à 1,8 milliards d'euros, un record comparable à celui de la méga-subvention européenne de 578 millions d'euros déjà accordée (3). Dans ce cas, toute augmentation du budget sera supportée par REE, c'est-à-dire par les consommateurs espagnols. Par conséquent, les deux compagnies électriques tentent de les rassurer, même sans arguments ni données : « D'autre part, il est confirmé que cette situation ne remettra pas en cause la viabilité financière du projet ». Ainsi, un autre fiasco de projet sous-marin du type du stockage de gaz Castor à Castellón en Espagne est en route… ce dernier a coûté plus de 1,35 milliards d'euros, et sans aucune utilisation !
Ce qui est aussi remarquable est que le consortium INELFE (REE et RTE) avait déjà prévu fin mai 2019 de lancer « l'appel d'offres des principaux contrats de conception et de construction de
la liaison du golfe de Gascogne, initialement prévu, ainsi que la présentation de demandes d'autorisations administratives dans les deux pays, initialement prévues pour début juin 2019
» (5), bien que les prétendues "informations publiques" aient été programmées pour la fin de cette année 2019 à la suite de l'Etude d’Impact Environnemental (EIA) annoncée cet automne (4). Une fois de plus, ces deux sociétés de l'oligopole électrique voulaient enfreindre non seulement la réglementation sur les projets d'infrastructure, mais aussi leur propre plan (5), une double arnaque que la Commission nationale du débat public (CNDP), en principe garant objectif du processus, couvre piteusement de nouveau.
En outre, le projet de câble vise à augmenter les exportations d'électricité nucléaire d'EDF (France) à un prix très bas (5c€/kWh en 2016) à l’oligopole espagnol, mais sans avantage pour le consommateur (15.500 GWh ont été importés en 2017 et 2018, soit plus de 6% de la consommation totale). Rappelons-nous que pour notre Réseau de Soutien Mutuel en Réponse aux Mégaprojets Énergétiques, la plateforme Gatika Non à la ligne THT du golfe de Gascogne et le Collectif des Associations de Défense de l'Environnement Pays Basque et sud des Landes (CADE), ce câble électrique THT sous-marin dans le golfe de Gascogne est un non-sens car il est inutile, au cout disproportionné et toxique à plusieurs niveaux. Le communiqué du Réseau de Soutien Mutuel (5) détaille cette position et démonte les arguments fallacieux du dossier de l'INELFE:
  1. La France et l'Espagne disposent d’une capacité électrique excédentaire : 1,6 fois et 2,6 fois, respectivement, de leur consommation maximale.
  2. L'interconnexion actuelle est plus que suffisante (sens France-Espagne : 3.700 MW, pour seulement 1.500 MW nécessaires) et a été augmentée de 300 MW à Arkale (pour seulement 20 millions d'euros). 
  3. La France a déjà atteint 10% d'interconnexion et l'Espagne 7,1% avec des interconnexions avec le Portugal et le Maroc.
  4. L’erreur de calcul des 10 % d'interconnexion : L'indicateur trompeur utilisé pour calculer le taux d'interconnexion est basé uniquement sur la capacité installée (excédentaire) et non sur la consommation d'électricité réelle.
  5. Solidarité ou spéculation ? L'Oligopole électrique espagnol achète de l'électricité bon marché (5c€/kWh en 2016) en France (82% du temps) et la revend bien plus chère (25c€/kWh en 2016) aux consommateurs en Espagne.
  6. Dommages collatéraux (contre la transition énergétique) : cette autoroute électrique THT ne serait pas utilisée pour exporter de l'électricité renouvelable d’Espagne. (faible capacité au Pays Basque), mais pour importer de l'électricité de la centrale nucléaire du Blayais et d'autres.
  7. Coûts environnementaux et risques pour la santé : impacts graves sur les écosystèmes terrestres et sous-marins et le paysage, et dommages à la santé causés par la contamination électromagnétique.
Vous souhaitez poser ces questions et d’autres aux responsables du projet de câble électrique THT sous-marin du golfe de Gascogne ? Contactez Etienne Serres et Marc Chambily de RTE: golfedegascogne@inelfe.eu

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NOTES:

(1) Voir le paragraphe 2 b) ("Contraintes et risques") dans la lettre que notre Réseau de Soutien Mutuel en Réponse aux Mégaprojets Énergétiques, CADE et Sibylline Océans ont renvoyé le ministre de l'époque Nicolas Hulot en mars 2018: https://drive.google.com/file/d/1-f8y7NpdtJx1LFkn1pKk6q66tyxOVtGO/view
(2) Voir https://www.inelfe.eu/sites/default/files/2018-07/REUNION%20PUBLIQUE%20Compte_rendu_Hossegor_20%20JUIN_18.pdf
(3) En janvier 2019, une question parlementaire a été posée par les députés Florent Marcellesi et Xabier Benito Ziluaga, dans laquelle une question parlementaire a demandé au commissaire Arias Cañete quelles étaient les raisons d'une telle méga-subvention et sur quels documents techniques, économiques et financiers la justification de son octroi avait été fondée (entre autres raisons des doutes sérieux ont été logés au-dessus de la capacité technique de REE et RTE de poser un câble sous-marin sur le canon Capbreton). La réponse d'Arias Cañete en mars dernier était scandaleuse parce que, faisant allusion à une législation dont nous n'étions pas au courant, elle soulignait que les demandes de subvention du CEF sont confidentielles et ne sont pas accessibles au public ou aux parlementaires européens (voir : https://autopistaelectricano.blogspot.com/2019/03/indignante-respuesta-del-comisario.html). Plus scandaleux était encore, cependant, ce que REE avait l'intention de faire avec cette subvention (voir: https://autopistaelectricano.blogspot.com/2019/06/la-desverguenza-de-red-electrica-de.html).
(4) Voir le calendrier à la page 5, à la fin de la brochure
https://www.inelfe.eu/sites/default/files/2017-08/Inelfe_FRA_04Agos_WEB.pdf
(5) Communiqué du Réseau de Soutien Mutuel en Réponse aux Mégaprojets Énergétiques et CADE : https://drive.google.com/file/d/0B5ID6gGygl3TUVdxVzRKVXNoS2M/view

lunes, 22 de julio de 2019

Catalunya, Aragón, Navarra y Euskadi se unen contra las autopistas eléctricas

Representantes de los colectivos reunidos este pasado sábado en Ibernalo (Álava).
Tras la reunión celebrada este pasado sábado 20 de julio en Ibernalo (Santa Cruz de Campezo / Santikurutze Kanpezu, Álava / Araba) entre miembros de la Red de Apoyo Mutuo en respuesta a los Megaproyectos Energéticos de Euskadi, Navarra, Aragón y Catalunya (véase la entrada anterior), los participantes en el encuentro han emitido el siguiente comunicado de prensa:

CATALUNYA, ARAGÓN, NAVARRA Y EUSKADI
SE UNEN CONTRA LAS AUTOPISTAS ELÉCTRICAS
 
Ante la noticia del tropiezo del proyecto de interconexión eléctrica por el Golfo de Bizkaia con el Cañón de Capbreton, colectivos de la Red de Apoyo Mutuo en respuesta a los Megaproyectos Energéticos se han reunido este fin de semana en Santa Cruz de Campezo (Álava).

Las plataformas Güeñes-Itsaso Autopista Elektrikoaren Kontrako Koordinadora y Gatikan Autopista Elektrikorik EZ (Euskadi), la Plataforma Unitaria contra la Autopista Eléctrica (Aragón y Catalunya), la fundación Sustrai Erakuntza (Navarra), Ecologistas en Acción de Sabiñánigo y Ekologistak Martxan se han reunido este pasado sábado 20 de julio en Santa Cruz de Campezo (Álava) para tejer sinergias en su oposición a los megaproyectos de INELFE y Red Eléctrica de España que amenazan a sus territorios.
La reciente noticia de los problemas técnicos a los que se enfrenta el proyecto de cable submarino para interconectar Gatika (Bizkaia) con Cubnezais y la Central Nuclear de Blayais (Francia) —pese a que ya se había advertido de este peligro en las numerosas alegaciones presentadas y tras haber sido subvencionado este con la friolera de 578 millones de euros de dinero público europeoponen en entredicho la viabilidad de este megaproyecto, que podría acabar convirtiéndose en un nuevo Castor.
Este proyecto se relacionaría, a su vez, con el de la Autopista Eléctrica que se pretende construir entre Castejón, Muruarte e Itsaso, que llevaría energía de origen fósil (de la Central Térmica de Castejón) a Francia a través de Euskadi.
El problema se reproduce también en Aragón y Catalunya (Pallars Jussà) con la "reedición" del proyecto de Autopista Eléctrica o MAT Peñalba-Arnero-Isona y los recrecimientos de LAT que lleva aparejados, con los que se pretende reforzar el futuro proyecto de interconexión eléctrica entre Francia y España a través del Valle de Bujaruelo (en los límites con el Parque Nacional de Ordesa y Monte Perdido y el Parc national des Pyrénées).
La RED DE APOYO MUTUO en respuesta a los Megaproyectos Energéticos considera que esta telaraña de megalíneas eléctricas solo pretende perpetuar un modelo energético hipercentralizado y caduco cuyos impactos sociales y medioambientales afectarán gravemente a los territorios señalados, que, sin embargo, no recibirán beneficio alguno ya que este irá, únicamente, a los bolsillos de los accionistas del oligopolio energético.
Por esta razón, los colectivos de la RED DE APOYO MUTUO reunidos en Ibernalo se reafirman en la oposición frontal a estos proyectos, en lo ya expresado en las notas de prensa que se adjuntan (*) y en la necesidad de buscar un nuevo modelo energético que ponga la vida y las personas en el centro de una transición energética que solo lo será si es justa, renovable y distribuida.

Ibernalo (Santa Cruz de Campezo, Álava), 20 de julio de 2019
Red de Apoyo Mutuo en respuesta a los Megaproyectos Energéticos (redapoyopirineo@gmail.com)

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* Véanse:
Una instantánea de la reunión llevada a cabo este sábado pasado en Ibernalo (Álava).